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“Il faut se remettre en question.” — Mon expérience en tant que personne non-binaire dans le milieu militant.

Pour la premiere fois, j’ai décidé de parler de comment mon genre affecte mon militantisme.
Je suis militant à la France Insoumise depuis presque deux ans maintenant. Mais engagé politiquement depuis mes 15 ans, l’âge où j’ai aussi fait mon coming-out non-binaire.

En ces quelques années de militantisme, sur les réseaux comme sur le terrain, j'ai été victime de comportements transphobes et plus particulièrement enbyphobes.
Des « camarades » refusant de me serrer la main parce que j'ai une expression de genre féminine, alors qu'ils serrent la main des hommes, cis ou trans, tout en évitant de serrer celles des femmes.
Des « camarades » qui me mégenrent toujours alors qu'on leur a expliqué plusieurs fois et de différentes façons.
Il faut se remettre en question, il faut réfléchir à comment des mots peuvent affecter la personne en face.

Je déteste leur façon de nier l'identité des personnes non-binaires. C'est une preuve de préjugés qui n'ont pas leur place à gauche. Ces attitudes sont typiques de la droite conservatrice, et ceux qui les expriment ne devraient plus être dans nos espaces. Notre mouvement est censé être INCLUSIF.
Je m'efforce de lutter depuis longtemps pour une prise de conscience et une intolérance des comportements transphobes et enbyphobes dans les espaces dont je fais partie. Je ne laisserai jamais les LGBTQIAphobies passer sans réagir, que ce soit envers moi ou les autres personnes, et je soutiendrai toujours mes camarades dans leur lutte contre le patriarcat et le capitalisme, car je sais que leur libération fait partie de la mienne.
Ma lutte n'est pas moins importante que la lutte des classes, l’antiracisme ou l'antifascisme.

Je remercie mes camarades Charlène, Marie et Clara <3.